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La glycémie

En faisant suite au dernier article sur le sucre, celui-ci abordera le sujet de la glycémie. La glycémie est le taux de glucose dans le sang. Divers facteurs l’influence et plusieurs mécanismes sont en place afin d’assurer sa régulation. Voici les différentes valeurs glycémiques :

                Optimale:

70 à 90 mg/dL (3.88 à 5 mmol/L). (Rakowski)

70 à 100 mg/dL (3.88 à 5.55 mmol/L).

Prédiabétique:

100 à 125 mg/dL (5.55 à 6.94 mmol/L).

Diabétique:

126 mg/dL (7 mmol/L et plus).

Les principaux facteurs telles l’activité versus la sédentarité, les sources alimentaires ainsi que la fréquence d’absorption d’aliments influencent notre glycémie.

Le glucose sera absorbé dans l’intestin et servira dans un premier temps à la production d’énergie. En second lieu, il servira à refaire les réserves de glycogène dans le foie et les muscles squelettiques. L’excédant sera converti en triglycérides et stocké dans les tissus adipeux. (Tortora et Derrickson, 2007)

Le glucose constitue la matière première préférée de l’organisme pour la synthèse d’ATP (la fabrication d’énergie). Donc, un marathonien catabolisera beaucoup plus de glucose qu’une personne sédentaire qui a des dépenses énergétiques beaucoup moins élevées.

La source des aliments est le facteur qui influence le plus la glycémie. Lorsque des aliments avec un indice glycémique élevé sont ingérés, le pancréas produira de l’insuline afin de faire sortir le glucose de la circulation sanguine et de le faire entrer dans les cellules. Plus l’indice glycémique d’un aliment est élevé, plus il fera monter rapidement le taux de glucose dans le sang. À force de répéter ce phénomène, le corps peut développer une résistance à l’insuline. (Dufty, W. 1975)

Plusieurs nutriments essentiels tel le chrome contribuent à la sensitivité des récepteurs d’insuline. Une étude américaine menée sur une période de 23 ans démontre les liens directs entre l’exposition au chrome et son incidence sur le syndrome métabolique. (Bai et al., 2015) Un manque de nutriment ou une alimentation trop riche en glucose peut mener à une résistance à l’insuline.

Quelques signes de résistance à l’insuline :

– La somnolence après les repas,

– Une fatigue généralisée – convertir les sucres en gras demande énormément d’énergie,

– Une nécessité de manger du dessert à la fin du repas. (Traduction libre, Kharrazian, 2013)

L’intervalle entre les repas est aussi un facteur dans l’équilibre glycémique. Lorsque l’on ingère rien sur une période de temps trop longue, le système entre en hypoglycémie. Le taux de glucose dans le sang baisse et la glycogénolyse a lieu libérant les stocks de glycogène dans le foie et les muscles squelettiques. Lorsque ces réserves sont épuisées, « il faut manger; sinon l’organisme se met à accroître le catabolisme » des lipides et des protéines. Ce catabolisme est stimulé par le cortisol, principale hormone glucocorticoïde du cortex surrénal, et par le glucagon provenant du pancréas.

La fatigue adrénale, situation dans laquelle les glandes surrénales ne produisent plus assez de cortisol, est souvent liée à l’hypoglycémie. Lorsque les deux situations sont combinées, les glandes surrénales produisent à la place de l’épinephrine et de la norépinephrine, ce qui place le système en mode «lutte ou fuite». Se réveiller à 3h du matin plein d’énergie ou anxieux peut en être certains résultats. (Traduction libre, Kharrazian, 2013)

Quelques signes d’hypoglycémie :

– Irritabilité,

– Nervosité,

– Se sentir la tête légère lorsqu’on n’a pas mangé depuis longtemps,

– Nausées matinales,

– Baisse d’énergie en fin d’après-midi. (Traduction libre, Kharrazian, 2013)

En résumé, la glycémie est un système en constante variations. De nombreux facteurs physiques et biochimiques la font continuellement varier. Une fois de plus, le seul résultat de manger un repas devrait être de nous couper la faim. L’alimentation saine, en consommant moins d’hydrates de carbones, plus de protéine et de légumes, l’activité physique ainsi qu’une bonne gestion du stress peuvent contribuer à maintenir un taux glycémique adéquat.

 

Voici un lien d’un tableau sur la valeur glycémique de nombreux aliments :

http://www.centrereveil.com/documents/tableau_index_glycemique.pdf

 

Références

Bai, J., Xun, P., Morris, S., Jacobs, D. R., Liu, K et He, K. (2015) Chromium exposure and incidence of metabolic syndrome among American young adults over a 23-year follow-up: the CARDIA Trace Element Study. Scientific Reports, 5(15606), 1-8. Doi : 10.1038/srep15606

Dufty, W. (1975) Sugar Blues

Kharrazian, D. (2013) Why isn’t my brain working? Californie : Elephant Press

Tortora, G. J. et Derrickson, B. (2007) Principes d’anatomie et de physiologie (2e éd.) Montréal : ERPI